Pink renaissance
Pink renaissance
Résumé
Chaque nouvel album de NLF3 réserve la promesse d'un cinéma pour l'oreille qui abolit toute impression de déja-vu et Pink Renaissance n'échappe pas à la règle, tenant ses promesses de "nouveau départ". Un disque de synthèse, au sens propre comme au figuré, où l'électronique vient se lover dans l'organique. Véritable kaléïdoscope qui fait la part belle à l'électronique et aux basses onctueuses, l'album s'ouvre sur une pluie d'étoiles filantes : mélodie qui s'élève dans les airs, frappe sèche de la batterie de Mitch Pires et vibrionnements modulaires, le ton est donné d'emblée. Disque d'espoir, d'apaisement et de libération, où pointe néanmoins une touche de mélancolie inhérente aux phases de transition, Pink Renaissance détonne dans le climat assombri de l'époque: sensitif et sensuel, Kalimba Song convie Steve Reich à une fête chez les Yorubas; Chromatic marche à la fois sur les traces de This Heat et de la pop progressive d'un Jim O'Rourke; Stellar Friendship comme en écho à leur titre Stellar Subkingdom - tricote des arpèges magiques sur des réminiscences 70's, dans les pas d'un François de Roubaix ou d'un Michel Colombier surfant dans le cosmos; tandis que le stoner psychédélique d'Asvattha, avec ses soubassements hindouisants, se dirige sans sourciller vers le nirvana, atteint pour de bon sur le solaire Rise. Quant à Rosen, qui clôt l'album la fleur au fusil, il revisite le leitmotiv de leur bande-son du Golem, célèbre film expressionniste allemand de 1915, dans lequel un colosse de terre glaise vient sauver le peuple juif. La célébration d'une renaissance, encore et toujours.
Infos complémentaires
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Public :Adultes
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Importance matérielle : 1 CD